Chères Belges,
Chers Belges,
Ces derniers temps, vous avez probablement ouvert de grands yeux en observant l’arène politique. Chaque jour, la presse relate les nouvelles chamailleries entre responsables politiques qui préfèrent la confrontation à la coopération.
Ce spectacle n'est pas celui que j’imaginais voici trois ans quand, au début de ma mission, je citais l'un de mes sportifs préférés, le basketteur Michael Jordan : « Le talent fait gagner des matchs, mais le travail d'équipe fait gagner des championnats ».
Ces dernières années ont été marquées par un manque de jeu collectif. Nous avons vu des politiques se plaindre au lieu de proposer des solutions.
Nos relations interpersonnelles sont elles aussi un problème. Les attaques personnelles prennent trop souvent le pas sur les arguments. Le clash l’emporte sur le dialogue.
La classe politique est parfois tellement préoccupée par elle-même qu’elle en oublie les gens et les causes qu’elle doit servir. Je ne jette la pierre à personne. Cela nous arrive à tous de temps en temps. J’ai moi-même commis des erreurs et je les regrette. Mais je ne suis pas pour autant résigné.
Si nous voulons un pays meilleur, la politique doit elle aussi se réinventer. J'entends trop souvent des femmes et des hommes politiques parler d’échec pour définir notre pays et prétendre qu'il ne peut pas fonctionner. Or, il est de notre devoir de faire en sorte qu'il fonctionne !
//J'entends trop souvent des femmes et des hommes politiques dénigrer notre pays et prétendre qu’il est voué à l’échec. Alors que c’est précisément à nous de le faire fonctionner !
Nous avons besoin d’hommes et de femmes responsables, qui se montrent à la hauteur de la population de ce pays. Aussi forts qu’elle. De politiques qui n'ont pas peur de chercher des terrains d'entente et de travailler main dans la main. Qui cultivent le faire ensemble plutôt que la division. Qui apportent de la sérénité plutôt que de semer l’agitation. Et qui préfèrent se mettre d’accord plutôt que se déchirer.
Au lieu de nous renvoyer constamment la faute de part et d’autre de la frontière linguistique, nous devons bâtir des ponts. Au lieu de passer notre temps à énumérer tout ce qui ne va pas, nous ferions mieux de nous acharner à améliorer les choses.
Coopérer est, pour moi, la seule option pour amener du changement positif dans notre pays.
Cette coopération, vous êtes en droit de l’attendre du monde politique.
J’en fais mon devoir.
Je pourrais vous promettre monts et merveilles, vous dresser une liste longue des mesures que nous allons encore mettre en œuvre. Mais trop de promesses ont déjà été lancées en l’air.
La seule promesse que je tiens à vous faire, en ce week-end de Fête nationale, est celle-ci : je comprends vos préoccupations et je compte travailler sans relâche, avec ceux qui le souhaitent, pour une politique meilleure. La politique que vous méritez. Chaque jour.
Alexander